• Du cancer au lion

    Le passage du cancer au lion marque le passage dans une autre dimension de la mère puis du père, voire du "Dieu" ayant les 2 fonctions, et de ceux qui ont pactisé avec les parents, les "anciens" :

    Chez les sumériens, la transition se fait naturellement, Enki prend la place de sa mère Ki, Enlil prend la place d'Anu. Mais vous vous doutez, cela manque de sang et de larme. Dans la version babylonienne, Ki devient Tiamat, Anu devient Apsu. Maman a deux enfants, Kingu (Enki) et Marduk (Enlil), mais elle préfère un frère à l'autre. Marduk finit par comprendre que sa mère couche avec Kingu, aussi va t il prévenir son père divin. Devant la quasi absence de réaction, il le chasse dans les eaux primordiales (l'enfer). Cette rébellion n'affecte pas Tiamat, qui commence une relation officielle interdite avec son fils. Dégouté, Marduk découpe sa mère en morceaux. Qui dit mère dit Saturne, qui dit Saturne dit pierre, dit noir, ainsi avec les parties de cette "pierre noire", il conçoit les planètes du système solaire, qui sont chacune une partie coupée du corps de Tiamat, qui continue de vivre dans ces pierres. Tiamat n'est donc pas un personnage réel mais un moyen pour les anciens de raconter la naissance des astres et l'astrologie. Marduk devient Jupiter en tuant son frère Mars/Kingu, mais comme toujours il n'y a jamais mort réelle, il prend le sang de son frère et conçoit...l’être humain ! Kingu continue de vivre, par le sang qui est celui de Mars/Kingu.

    La mère est monstrueuse, souvent une araignée (Maya chez les hindous), je rappelle que nous avons plus d’ADN commun avec l'araignée (99,99%) que le singe (99,98%), et pourtant physiquement, voilà quoi. La mère s'est créée toute seule, sortie du vide chaotique (tel Ouranos, Cronos ou Apsu/Anu et Tiamat/Ki), mais la version la plus utilisée est celle de la vache, quand on tue la fonction maternelle, et du taureau, quand on tue la fonction paternelle. Quand le mythe a un père, il est en couple et tout aussi hideux. Dans l'Eda nordique, les dieux Odin, Vili et Vé mettent en morceau ce qui fait office de père et mère associé, l'hermaphrodite divin Ymir, et comme pour la version babylonienne, ils conçoivent la Terre et ce qui l'entoure avec les parties de son corps : sa chair = la terre; son sang = l'eau; son crane = le ciel; ses os = montagnes; cheveux = arbres; dents = rochers; cerveau = nuages; sourcils = midgard (paradis).

    Dans les mythes hindous tardifs, pervertis par les envahisseurs aryens, ils font mourir Gao Mata (vache mère, équivalente de Kali), personnifiée par la vache Dyaus (donnera en occident le mot Dieu) transpercée par la flèche de Jupiter/Indra. En Australie, en Afrique, en Asie, le sacrifice rituel de la vache était un classique, ainsi que sa version mâle, le taureau (en Afrique, chaque lieu touché par le sang sacrificiel du taureau était sanctifié). Chez les romains, la plus grande religion après le zoroastrisme et avant Jésus fut le culte de Mithra, le sacrifice du taureau paternel par l'humain. Cela dénote du désir dans l'ère du bélier, époque martiale sanglante, des guerres, des empires, de l'égo, de se croire au dessus de la Nature, des animaux, et des parents mythiques (exaltation solaire). Les adorateurs de Mithra furent sacrifiés à Rome sur une place qui deviendra le sinistre Vatican.

    Malheureusement pour ce signe d'exaltation jovienne cancer, suivi du lion jovien et martial (la victoire de Jupiter sur ses parents), le fait d’être jeune, fort, d’être un fils, ce n'est que temporaire, à un moment on murit, on est père soit même, et ainsi on devient le vieux, et qui dit vieillesse dit Saturne. Tout pouvoir jovien ne peut durer, le temps saturnien est toujours le plus fort, tout vieillit. Le cancer, on s'est crée un clan avec ceux de son age, contre celui des parents "âgés", ce sont les dieux de l'olympe contre les vieux titans, ce sont les 5 dieux "interdits" égyptiens (nés de l'union incestueuse entre la voute céleste Nout et son fils terrestre Geb) Horus l'ancien, Osiris, Seth, Isis et Nephtys qui prennent le pouvoir sur les autres dieux, comme les enfants divins Mars, Vénus, Mercure, Pluton et Jupiter et leurs homologues grecs sur les titans préexistants, au terme d'une guerre.

    Mais si Jupiter chasse Saturne dans l'Etna ou selon les mythes en enfer, au fond de l'eau ou dans un endroit profond, sombre, lointain, à un moment donné, celui qui n'est pas mort, mais ne fait juste qu'attendre son heure, il va finir par ressortir, ce pourquoi le lion est obsédé par l'ordre, il espère empêcher le retour de ce qu'il nomme le mal, la noirceur, il édicte ainsi des lois, des règles, des religions, des interdits, il essaie d'éduquer pour que ses semblables ne se laissent pas aller "au coté obscur", qui est pourtant nécessaire et indispensable dans la Nature, car c'est dans le chaos que se fait l'ordre, tout système ordonné selon notre vision jovienne finit toujours par tomber.

    Plusieurs mythes modernes, comme le plagiat du monomythe universel de Campbell par George Lucas dans Star Wars nous a bien montré que ce rapport parental n'est pas simple. Oui, le fils Luke jovien lumineux dans la force combat son père Dark Vador noir coté obscur, et il gagne, mais face à un ennemi plus fort que Saturne et Jupiter, la mort plutonienne incarnée par l'empereur, Saturne revient à la lumière et Luke vers son père, le terrain d'entente est là pour renverser la mort, devenir un fantôme immortel, tout de suite pour Anakin, dans l'avenir pour Luke. Le fait que le bien et le mal s'entendent pour vaincre la mort, c'est le cœur même du passage du lion à la vierge, à suivre...

    Du cancer au lion

    « Macron et Faure, vers la tentation de la coalition ?Lion, cas d'école »
    Partager via GmailGoogle Bookmarks Pin It

    Tags Tags : ,